12 hommes en colère
Pièce originale de Reginald ROSE
Adaptation française : Attica GUEDJ et Stephan MELDEGG
Mise en scène : François LEGALLAIS
Avec : Guillaume BOUVET, Yolande BROC, Jean-Pierre CUVELLIER, Jocelyne FEHRE, Olga FORTUNATO, Micheline FRAYSSEIX-BOUVET, Anne JAYET, Valérie LAURENT, François LEGALLAIS, Pascale LEROUX, Caroline SAN MIGUEL et Christian VAUTHIER. Avec les voix off de Pierre ARCHER et d'Éric THIBAULT.
Argument de la pièce :
Dans un tribunal, douze jurés sont réunis pour décider du sort d’un adolescent de couleur accusé du meurtre de son père, ivrogne et brutal. S’ils le reconnaissent « coupable », il sera condamné à la peine de mort. À priori, simple formalité au vu des preuves qui l’accablent. Pourtant, lors du vote préliminaire aux débats, un juré refuse de le désigner coupable. Non pas parce qu’il est persuadé de son innocence, mais parce qu’il n’est sûr de rien et qu’en son âme et conscience il ne peut décider du sort d’un homme en une fraction de seconde, sur une simple intuition. De fait, il bloque la situation puisqu’il faut obtenir l’unanimité du jury pour arriver à un verdict, quel soit-il. Seul contre tous, il va alors s’employer à convaincre un à un les onze autres jurés de l’impossibilité de condamner l’accusé, faute de preuves absolument irréfutables.
Extrait de la note d'intention du metteur en scène :
La pièce originale de Reginald Rose dresse un état des lieux sans concession de la société américaine de l’après-guerre, gangrénée par ses préjugés raciaux, sociaux et politiques portés à leur paroxysme par le maccarthysme. On peut très facilement transposer cette pièce dans notre vieille Europe d’aujourd’hui car l’homme a toujours été et restera un loup pour l’homme. De fait, c’est précisément à travers ce panel de personnages issus de tous les milieux de la société que la pièce révèle sa force et son intérêt véritable : une étude du genre humain à travers l’éternelle question de savoir ce qui nous donne le droit – non pas le pouvoir – de juger autrui de manière générale.
Car cette pièce n’est pas une énième dénonciation de la peine de mort ou du racisme ordinaire, ce serait trop simple. Ce huis clos nous parle des femmes et des hommes en général, de leur capacité intrinsèque à fonder leur intime conviction sur ce qu’ils ont envie de croire par passion, ignorance, bêtise ou méchanceté, et non sur ce que la raison leur commande de croire par des méthodes, des démonstrations, des expériences, bref par la rigueur et l’impartialité. La question fondamentale que pose la pièce, c’est donc de savoir sur quoi repose notre libre arbitre.
La Compagnie n'a joué qu'une seule fois cette pièce, gratuitement, au profit du Téléthon à Belloy-en-France le 10 décembre 2017.



