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Les farces médiévales

Nos farces médiévales

Les farces médiévales que nous interprétons sont des saynètes de courte durée (8 à 15 minutes) dont l’action se déroule au Moyen Âge mais dont le ressort comique demeure parfaitement contemporain puisqu’elles traitent de la bêtise humaine et des péchés capitaux. Elles mettent en scènes des personnages burlesques, facilement identifiables, dans des situations cocasses, de sorte que le public comprend aisément à la fois l’intrigue et le caractère humoristique de chaque situation.

 

Proches par certains égards de la pantomime, du cinéma muet, voire même de la bande-dessinée, nos farces médiévales sont à ce titre d’une incroyable modernité même si l’action se déroule au Moyen Âge. Car de tous temps il y eut des trompeurs et des trompés, des nantis et des misérables, des couards et des courageux, des cocus et des fidèles, de sorte que le comique médiéval trouve encore un écho dans notre société contemporaine.

 

Nos farces sont issues en partie du répertoire médiéval tel qu’il nous est parvenu : elles ont été adaptées par nos soins de manière à être comprises par un public aussi large que possible, du néophyte au béotien, réécrites en français contemporain parsemé de quelques expressions typiquement médiévales. Ainsi, nul besoin de connaître le Latin ou d’avoir fait une maîtrise d’Histoire pour les apprécier !

 

Même si elles traitent des péchés de chair et de gourmandise la plupart du temps, nos farces demeurent accessibles au jeune public car nous prenons soin de ne pas employer de mots ou de gestes vulgaires, ou encore d’engendrer des situations équivoques. Nous tenons à ce que nos farces ne gênent personne mais au contraire divertissent le plus grand nombre. Et si la plupart de nos farces sont étrangères aux prescriptions déontologiques en vigueur, elles se terminent sans ambigüité par une morale bon enfant. En somme, du rire mais de l’éthique !

 

Choisies pour représenter aussi fidèlement que possible l’humour médiéval dans son contexte historique et socioculturel, nos farces sont interprétées en costumes d’inspiration médiévale, avec quelques accessoires et éléments de décor facilement transportables, ce qui nous permet de les jouer en intérieur comme en extérieur, sur une vaste esplanade comme dans un café-théâtre. Sans rapport entres elles, nos farces peuvent donc être jouées les unes à la suite des autres – ou non – dans n’importe quel ordre. Adaptabilité et flexibilité sont nos maîtres mots !

 

Répétées et interprétées suivant un canevas de base, nos farces laissent cependant le champ libre à l’improvisation et la part belle à l’interactivité. Le public n’est pas seulement spectateur, il est aussi acteur, parfois même à son corps défendant ! D’où l’intérêt pour nous de jouer au plus près du public et de pouvoir dialoguer avec lui à l’issue de la représentation. À la demande, nous pouvons d’ailleurs compléter notre jeu par une introduction didactique permettant de contextualiser nos farces, voire même de proposer une conférence sur l’alimentation au Moyen Âge puisque le péché de gourmandise revient de manière récurrente sur le devant de la scène.

Nous avons interprété de nombreuses fois nos farces médiévales depuis 2007, notamment au château d'Écouen (notamment pendant le Festival du Connétable), à la fête médiévale de Montmagny où nous sommes régulièrement invités, mais aussi aux fêtes médiévales de Chambly, Mériel et Asnière-sur-Oise, à Andilly, Montmorency, Groslay, Cergy, Sagy, Eaubonne, Marly-la-Ville, La Frette-sur-Seine, Argenteuil, Deuil-La Barre, Domont,  lors de l’inauguration officielle du Manoir des Tourelles à Écouen et lors des Journées du Patrimoine à Saint-Leu-d’Esserent et Osny (château de Grouchy) etc. 

Un genre théâtral bien spécifique

Les farces (à ne pas confondre avec les fabliaux) constituent un pan essentiel de l’Histoire du théâtre. Elles ont enchanté Rabelais et inspiré Molière. Elles offrent aujourd’hui un formidable témoignage sur la société médiévale et ses travers. Dans les farces que nous présentons, se joue l’affrontement sans cesse renouvelé des nigauds et des roublards, des filous et des nigauds, des naïfs et des cyniques, où les rôles s’échangent et se renversent brutalement, car « à trompeur, trompeur et demi ».

 

Apparue sous l’Antiquité, la farce est un genre théâtral à part entière qui s’épanouit en France entre le XVe et le XVIIe siècle. Intimement liée au Carnaval au cours duquel les interdits sont temporairement levés, la farce puise ses racines et sa force comique dans le péché de chair et celui de gourmandise. Des têtes couronnées au paysan, du bourgeois au marchand, nul n’est épargné et nul ne reste insensible à ces facéties joyeuses tournant en dérision les travers d’une société sur laquelle pèse la religion avec sa cohorte d’interdits et d’obligations.

 

Ces farces étaient interprétées lors des foires et des fêtes populaires, en plein air sur des tréteaux, comme en témoignent ces représentations ci-contre.

« On verra s’ébattre ou s’affronter les couples d’autrefois, de l’accorte ménagère rudoyant son soûlaud de mari à la douce jouvencelle cajolant son barbon. Curés paillards, amants trouillards, nobliaux vantards et sergents gueulards, c’est tout un monde qui ressurgit devant nous avec une verve comique d’une surprenante modernité » nous apprend Bernard Faivre, auteur de la préface d’un recueil de farces médiévales.

 

« La structure de base de la farce, c’est de parvenir à tromper l’autre, rappelle Michel Corvin dans son dictionnaire encyclopédique du Théâtre. La farce est un univers de trompeurs et de trompés : maris perpétuellement dupes des manèges de la femme et de son amant ; boutiquiers victimes des ruses des mauvais payeurs ; valets qui se vengent d’une humiliation ; matamores se faisant mutuellement peur ; badins demeurés qui croient le premier hâbleur venu ».

 

En somme, c’est toute la société médiévale qui se retrouve chamboulée : le bas domine le haut, la femme dompte l’homme, l’homme d’Église devient paillard, le seigneur se fait rosser par le valet, etc. Comme le mentionne Michel Corvin, « parenthèse festive, la farce est la revanche des instincts et des pulsions sur les préceptes éthiques. D’où son amoralisme tranquille : jamais un scrupule, rarement un remords. Sa seule morale, c’est qu’il est juste de tromper un trompeur ».

Sources : Michel Corvin, Dictionnaire encyclopédique du Théâtre, aux éditions Larousse-Bordas, 1998 / Bernard Faivre, Les farces - Moyen Âge et Renaissance, aux éditions de l’Imprimerie Nationale, 1997 / Charles Mazouer, Le Théâtre français au Moyen Âge, aux éditions Sedes, 1998 / Agnès Pierron, Dictionnaire de la langue du Théâtre, aux éditions Le Robert, 2002.

- Devis avec tarif négociable adressé sur simple demande

- Prix net incluant l’ensemble de la prestation, tous frais compris

- Établissement systématique d’un contrat de cession avec l’organisateur

- Aucune déclaration nécessaire à la S.A.C.D. ni à la S.A.C.E.M.

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